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L’après CESS, du secondaire au supérieur.

30 Septembre 2015

 

Bonjour Mohamed, aujourd’hui, j’aimerais que tu me parles du fait que tu quittes les études secondaires avec ton CESS en poche et surtout quels choix d’orientation te parlent le plus concernant tes futures études supérieures. Peux-tu me dire qu’elles sont des envies?

Pour le moment, je suis tiraillé entre plusieurs possibilités. Je suis depuis un certain temps intéressé par le métier de pilote d’avions mais je me rends compte que cette option n’est rien d’autre qu’un rêve de gosse, pas complétement irréalisable mais inaccessible et ce pour plusieurs raisons. Le prix des formations, leur durée et le nombre d’heures de vol nécessaires pour être reconnu pilote. Suite à cette réflexion, je me suis donc recentré sur d’autres études comme celles d’infirmier ou de comptable.

Ma sœur est à l’heure actuelle en deuxième année d’infirmière et,  en questionnant mon entourage, j’ai réalisé que ces études relèvent presque de la vocation car il faut savoir supporter des situations très lourdes  psychologiquement. De plus, la vue du sang ne m’a jamais mis à l’aise.

Suite à toutes ces recherches de formations, l’une d’entre elles me marque plus particulièrement,  celle de bachelier comptable. Cependant, je tiens à partager le sentiment que les choix que j’ai sont d’une certaine manière limités à la perspective de pouvoir m’insérer dans la société par le travail. En effet, il est impossible de ne pas prendre en considération les études que l’on pense ouvertes à l’emploi. Les études de comptables relèvent de ce type de formations pour lesquelles on espère trouver un travail à leur conclusion.

Je suis heureux d’avoir fini mes études secondaires et en même temps cela a créé une certaine angoisse chez moi parce que je suis contraint par le temps à décider de l’orientation que je souhaite prendre concernant mes études. La possibilité pour moi de venir discuter de cela avec toi à la permanence et que tu m’aides en me montrant les différentes possibilités me sert d’appui face à ce labyrinthe de l’orientation.

Peux-tu approfondir cela m’expliquant en quoi le fait de pouvoir venir discuter de cela à la permanence t’aide dans le choix d’orientation ?

C’est dur d’expliquer cela mais par exemple la conversation que j’ai eue avec toi, Engin et Freddy, le directeur d’Inser’action, sur mes choix d’orientation m’a éclairci les idées tout en me rassurant. J’ai pu parler avec Engin des études de comptabilité car lui-même est sur le point de finir ce type d’études supérieures, il a pu donc me donner des conseils ainsi que m’expliquer les difficultés qu’il a rencontrées durant ses études.

Quant à Freddy, il a pris le temps de m’expliquer que c’est assez courant qu’on choisisse et fasse des études pour lesquelles ont n’exercera jamais professionnellement. Cette conversation m’a rassuré car ça m’a permis de comprendre que même si je choisi des études qui ne me conviennent pas, c’est-à-dire que je me trompe d’orientation, il m’est toujours possible avec une certaine détermination, une certaine volonté, de me réorienter.

Veux-tu rajouter quelque chose à cette interview ?

Oui, je voulais dire que, contrairement à ce qui pourrait transparaitre dans l’interview, je ne me suis pas réveillé le dernier jour de ma dernière année du secondaire en me posant la question de mon orientation scolaire dans le supérieur. Cela fait un peu plus de six mois que je me suis investi dans cette question et que je tâtonne à trouver l’orientation qui me conviendrait. Ce n’est pas une mince affaire que de réussir à trouver ce qu’on souhaite faire plus tard. En tout cas, me concernant, il m’a fallu un certain temps pour débroussailler tout ça. Je pense que ç’est ça qui est important à dire. Cela prend du temps de se construire une perspective d’avenir qui nous convienne.

Merci à toi Mohamed de m’avoir accordé du temps pour cette interview. Je suis assez d’accord avec ce que tu viens de dire, il est vrai que le passage du secondaire au supérieur n’est pas un passage évident pour tout le monde. C’est pourquoi je suis convaincu que ton témoignage peut être utile pour les jeunes qui sont ou seront bientôt dans ta situation. Il ne me reste plus qu’à te souhaiter deux choses : bonne chance pour la suite ainsi qu’une bonne rentrée scolaire dans le supérieur.

Pour clôturer, à titre d’information, il existe une série de ressources possibles pour aider les jeunes à s’orienter vers un métier et/ou des formations ou études et cela en plus de la possibilité de venir à la permanence psychosociale d’Inser’action. En voici quelques-unes :

On peut s’adresser au Centre PMS de son école secondaire.

- Se rendre au SIEP, le service d’informations sur les études et professions, pour passer un test d’orientation. Attention ce test est payant. Plus d’informations sur www.siep.be

Participer au salon organisé par le SIEP. Plus d’informations sur www.salons.siep.be

Il existe aussi le site internet www.orientation.be qui illustre par des vidéos les différentes études, formations ainsi qu’une série de métiers.

 

Naïm Lfahem

Assistant social

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