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Nous organisons des cours d’apprentissage du français destinés aux parents mais actuellement le groupe ne compte que des mamans.De temps en temps, nous organisons une table de discussion sur diverses thématiques.Comme dans le groupe, il n’y a que des mamans, le thème de la parentalité et des...

Nous l’avions déjà évoqué dans quelques-uns de nos journaux précédents : l’autorité est en berne… Pour résumer, nous pouvons dire que la société actuelle est sous le coup de la crise libertaire de mai 68, prônant les libertés individuelles, moins de devoirs et plus de droits. Les parents actuels...

L'importance de l'école

31 Octobre 2019

Je souhaiterais vous parler ce mois-ci d’un jeune garçon qui s’appelle Gift.
Je n’ai pas rencontré Gift à la permanence, non, mais en me documentant sur internet, je suis tombé sur une image forte d’un jeune en train d’étudier dans l’obscurité totale à l’aide d’une petite lampe torche qu’il a fabriqué lui-même !
Gift a fui le Soudan du sud où la guerre fait des ravages. Il y a perdu son père et vit pour le moment en République Démocratique du Congo avec son oncle qui est devenu son tuteur.
« Quand je serai grand, je veux être enseignant. Ce travail me plaît parce que j’aime aider ceux qui ont moins de connaissances »  dit-il sauf que les choses ne sont pas aussi simples dans certains pays. En effet, les places dans l’école secondaire se font rares en RDC.
« Le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés), l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, aide des enfants réfugiés tels que Gift à poursuivre leur scolarité en fournissant aux familles des allocations en espèces pour couvrir les frais de scolarité et l’achat de manuels scolaires, de fournitures et d’uniformes. Malgré tout, les financements et les opportunités sont limités, surtout dans le secondaire, ce qui signifie que Gift et des milliers d’autres jeunes réfugiés sud-soudanais risquent d’être contraints d’achever prématurément leur scolarité ».
Gift a appris le français qui est la langue principale en RDC en suivant les cours donnés par le HCR et a même gagné un concours régional d’orthographe.
Il semble également faire face à tous les obstacles : en effet, vu l’absence d’électricité, il a construit lui-même une petite lampe composée de trois ampoules et d’une batterie solaire ! Sauf que son avenir demeure incertain car trouver une place en école secondaire pour les réfugiés en RDC n’est pas chose aisée : « Seuls 4400 enfants sud-soudanais sur les 12 500 en RDC ont accès à l’enseignement primaire ».
Si j’ai abordé ce sujet ce mois-ci c’est parce qu’en Belgique, c’est tout à fait le contraire !
L’obligation scolaire pour les mineurs est d’actualité sauf que la motivation ne semble pas toujours être au rendez-vous.
Les adolescents décrochent, sont démotivés, ne comprennent pas pourquoi l’école est importante ou ne souhaitent plus y aller… face à des parents démunis qui ne parviennent pas à les contraindre.
Il est bien possible que l’enseignement et les écoles ne soient peut-être plus adaptés aux générations présentes (loin de moi l’idée de remettre tout sur le dos des jeunes) mais ce qui est certain, c’est que nous sommes loin de rencontrer des enfants comme Gift à tous les coins de rue !
En effet, qu’il s’agisse de décrochage scolaire, de démotivation, de refus d’autorité ou du fait que l’école ne soit plus adaptée, le problème demeure présent et beaucoup de jeunes en Belgique semblent perdus.
Cependant, comme on nous demande souvent à la permanence les adresses des bonnes écoles, je souhaiterais répondre par ce proverbe  : « De bonnes écoles sont un grand trésor ; mais pour qu'elles profitent, il faut qu'à la maison règnent l'ordre, la discipline et les bonnes mœurs ».

Ahmed