Le décrochage scolaire : Comment y remédier ?

Le décrochage scolaire est l’une des problématiques les plus récurrentes et importantes en Belgique et pour lequel, encore de nos jours, les politiques publiques misent en place, ne parviennent pas à le résorber complètement. L’importance de cette problématique est liée au fait que ce décrochage scolaire a des conséquences « négatives » sur toute la société et qu’il engendre par la suite des individus pour lesquels une intégration socio-professionnelle devient très difficile et les poussent immanquablement vers une certaine précarité.

Quant aux politiques publiques, elles ont très peu de prises sur cette problématique car pour pouvoir remédier à cette problématique il faut s’y attaquer de manière multilatérale et dégager des moyens colossaux. Cela est dû en partie à ce que cette problématique relève d’une série de facteurs déterminants tel que le degré d’implication des parents dans la scolarité de leurs enfants, leurs rapports au savoir, leurs relations avec l’école et les enseignants, leur niveau d’études, leurs connaissances de la langue parlée à l’école, leurs moyens de subsistances ainsi que leur propre intégration socioprofessionnelle. Il est aussi très important de savoir que le listing fait ici, de ces facteurs pouvant expliquer le décrochage scolaire, est loin d’être complet ou encore n’est pas une recette magique contre le décrochage scolaire.

Une autre raison qui peut expliquer la complexité que les pouvoirs publics ont de saisir cette problématique est liée au fait que pour pouvoir aborder le décrochage scolaire il faut s’appuyer sur une définition commune de ce décrochage, et c’est là que le bât blesse car il existe une multitude de définitions et d’approches différentes de cette problématique. L’étude réalisée par l’université de Liège, commandée par la fédération Wallonie-Bruxelles en atteste amplement :

« Le problème du décrochage peut recouvrir des réalités différentes selon les personnes qui l’évoquent. Certains recourent à la notion de décrochage pour parler d’élèves qui ne  s’investissent plus dans le travail scolaire. D’autres l’emploient pour désigner des jeunes qui ont abandonné l’école. »[1]

Si un parent ou un couple de parents souhaitait augmenter les chances pour ses enfants d’éviter le décrochage scolaire voici quelques pistes qui lui permettraient d’y parvenir :

· Il pourrait commencer par installer à son domicile un lieu agréable et calme pour que son enfant ait un espace destiné à l’étude et à la réalisation de ses devoirs. Cela nécessite un minimum de ressources financières et/ou de débrouillardise afin de pouvoir trouver cet espace.

· Une autre piste serait de s’impliquer fortement dans l’accompagnement des études et de la réalisation de devoirs de l’enfant et cela indépendamment de la capacité qu’a réellement le parent de suivre les matières qu’apprend son enfant. Cela nécessite de pouvoir dégager du temps pour son enfant. Un parent intéressé par ce qu’apprend son enfant à l’école lui communiquera implicitement l’importance que cela a pour lui.

· Si un parent ou un couple de parents n’a pas le « bagage » nécessaire pour comprendre ou même pour partager l’expérience scolaire de son enfant, il peut alors se tourner, par exemple, vers un ami de la famille ou encore les parents d’un ami de son enfant qui eux ont ce bagage. Cette personne pourra éventuellement apporter son soutien dans la scolarité de l’enfant de manière ponctuelle ou régulière car il aura peut-être plus de temps, d’espace ou de connaissances. Cela dans l’objectif non-pas de remplacer les parents d’origine mais pour permettre à l’enfant de vivre d’autres expériences et ainsi se confronter à d’autres rapports au monde et à la scolarité. Plus un enfant vit beaucoup d’expériences différentes plus il a de chance de pouvoir rattacher ce qu’il apprend à l’école avec ce qu’il a déjà vécu. Cela permettra de renforcer potentiellement son accrochage scolaire.

·L’un des facteurs les plus déterminant dans l’accrochage scolaire d’un enfant est le rapport ludique au savoir que lui communiquent ses parents. En effet, un parent qui réussit à communiquer le plaisir d’apprendre et le fait que l’on peut s’amuser en apprenant augmente les chances de son enfant d’être intéressé par ce qu’il apprend à l’école. Des moments réguliers dédiés spécialement à ce partage de savoir de manière ludique (par le jeu) est l’une des pistes pour renforcer l’accrochage scolaire. On pourrait envisager qu’une fois par semaine, l’un des parents, ou les deux ou encore toute la famille, dédie du temps à cette pratique en organisant des championnats du savoir, des devinettes sur le calcul mental, des mimes sur les mots, de la boite à mots, des expériences scientifiques faites à domicile, des batailles de culture générale, etc. Les possibilités de ces jeux cognitifs sont multiples.

D’autres solutions existent pour pallier relativement au décrochage scolaire des enfants. Il y a l’école de devoirs, qui comme à Inser’action, accueille des enfants afin de leur offrir un soutien scolaire. Certains parents offrent des cours particuliers à leurs enfants. Il existe aussi des séjours résidentiels d’aide au soutien scolaire mais ils sont généralement assez chers.

Si vous souhaitez des idées, des conseils ou une orientation concernant un soutien scolaire pour votre enfant, n’hésitez pas à venir nous voir à la permanence d’Inser’action et nous nous ferons un plaisir de répondre à votre demande de la manière la plus complète possible.

                                                                                                                                 Naïm Lfahem