Interview avec Ilham ; En route vers les études supérieures
Cher(s) lecteur(s), chère(s) lectrice(s),
L’année dernière nous avons créé un projet sur l’orientation scolaire des élèves en deuxième secondaire. À côté de cela, nous nous sommes également procuré des outils spécifiques à l’orientation des jeunes qui vont poursuivre leurs études dans l’enseignement supérieur.
Ce mois-ci j’ai décidé d’interviewer une jeune, Ilham, qui est en rhétorique et qui a besoin d’un coup de main afin de faire le choix qui lui corresponde le mieux.
Neslihan : Pour commencer, je vais te demander de me présenter ton parcours scolaire.
Ilham : Donc j’ai passé mes primaires dans une école à Anderlecht à Saint-Vincent. Ensuite, j’ai commencé mes secondaires à Bizet, toujours à Anderlecht. En troisième secondaire, j’ai pu choisir une option et j’ai choisi les langues. À la base, je devais aller en technique sociale parce que les professeurs trouvaient que c’était mieux parce que j’avais des problèmes en maths. Mais, j’ai décidé de changer, donc j’ai choisi les langues en troisième année.
Neslihan : Quand tu étais quasi en troisième, tu as dû faire un choix. As-tu pu faire ce choix toi-même ou quelqu’un t’a aidé pour t’orienter ?
Ilham : J’ai fait ce choix moi-même car je savais que les études en techniques sociales ne me correspondaient pas. C’était plus les profs qui faisaient ce choix à ma place. Moi, j’aimais les langues depuis longtemps. Donc, je me suis dit que c’est l’option parfaite pour moi.
Neslihan : Quelles sont tes idées ou tes pistes pour l’année prochaine ?
Ilham : Alors, je me suis intéressée à la neuropsychologie. J’ai eu la chance de faire un stage de 5 jours il y a quelques mois dans le domaine de la neuropsychologie. J’ai pu observer le métier et ça m’a vraiment plu. Je me suis beaucoup renseignée sur les universités, les programmes, etc. J’ai trouvé l’UCL et l’ULB, mais je ne sais pas vers laquelle me diriger.
Neslihan : Selon toi, quels sont les éléments ou les outils que tu aurais besoin pour une meilleure orientation ?
Ilham : J’aimerais bien en savoir un peu plus sur la vie à l’université. Voir comment ça se passe parce qu’on devra être plus autonome. Je veux savoir à quoi m’attendre.
Neslihan : Donc tu préfères plutôt connaître le système à l’université. Alors à ton avis, quel rôle joue la connaissance de soi dans l’orientation ?
Ilham : Déjà il faut choisir quelque chose qu’on sait qu’on va aimer. Il faut rechercher quelque chose qui est dans nos centres d’intérêt. Donc oui la connaissance de soi est importante pour l’orientation. Il faut donc apprendre à se connaître.
Neslihan : Et toi as-tu fait un travail spécifique pour ton orientation jusqu’à présent ?
Ilham : J’ai réfléchi sur ce que j’aime, sur mes qualités, etc. À l’école, ils nous ont dit que les qualités sont importantes. Par exemple, moi je suis assez timide. Donc, je ne compte pas choisir un métier où tu dois parler devant les gens ou des choses comme ça. J’ai déjà fait une réflexion sur moi.
Neslihan : À l’école avez-vous eu une journée sur l’orientation ?
Ilham : Au début de l’année, des travailleurs d’une asbl sont venus pour nous expliquer comment sera la vie plus tard et les métiers. On a aussi fait une journée de visite à l’Université Catholique de Louvain (ucl). Mais je trouve que jusqu’ici, ils ne nous ont pas donné de clés pour l’orientation.
Neslihan : Comment imagines-tu le travail que nous allons faire sur ton orientation durant la suite de notre entretien ?
Ilham : J’imagine que vous allez poser des questions et que je peux aussi poser des questions. J’aurais plus d’informations sur ce que je veux savoir, sur les universités, comment faire un choix, etc.
Neslihan : Je vais également poser la même question à la fin de notre entretien pour avoir tes impressions.
Il faut savoir aussi que l’orientation ne se fait pas sur une heure et en une séance. Ça prend du temps, et ça demande du travail. Après, ce délai peut varier d’une personne à l’autre. Certaines personnes ne savent pas vers quelle filière et type d’établissements supérieurs (université ou haute école) s’orienter. Certaines personnes ont aussi une faible connaissance de soi. Elles ne savent pas ce qu’elles aiment, elles ne connaissent pas leurs ses compétences, leurs faiblesses, leurs qualités ni leurs envies. Alors dans un premier temps, il faut plutôt réaliser un travail sur la connaissance de soi et puis se focaliser sur l’orientation du jeune. Et puis, il y a d’autres jeunes qui savent déjà vers quelle filière s’orienter mais ils ont besoin de poser des questions et s’informer plus sur le travail, sur les débouchés, sur les programmes d’études et sur le système de l’enseignement supérieur.
Neslihan : Au départ tu voyais cet entretien d’une certaine façon. Maintenant pour conclure, je vais te demander de décrire tes impressions après la séance d’orientation que nous avons eue.
Ilham : C’est vraiment ce à quoi je m’attendais. Vous avez même répondu à plus de questions que ce que je m’y attendais. J’ai plus d’informations maintenant sur les universités et la haute école, sur les programmes d’études, sur les crédits et sur la psychologie. Vous m’avez vraiment fourni beaucoup d’informations qui me seront utiles.
Cette interview peut donner un avant-goût aux parents et aux jeunes en procédure d’orientation vers les études supérieures. Vous voyez bien que la connaissance de soi joue un grand rôle dans la détermination du choix d’études. Les jeunes ont besoin d’éclaircissements, d’informations et d’accompagnement durant cette période. Il est plus facile de voir un professionnel qui pourrait fournir toutes les informations nécessaires permettant d’établir un choix qui convient.
N’hésitez donc pas à prendre un rendez-vous afin de réfléchir sur votre orientation.
Neslihan Eryoruk
Assistante en psychologie
Sources images : https://psychologue-bouchat.be/orientation-scolaire-liege-verviers/
https://coachgrandiose.com/comment-preparer-lorientation-en-seconde/