« Génération texto : quand parler devient optionnel »

Ce premier article est pour moi l’occasion de me présenter ! Je m’appelle Roxanne et j’ai rejoint l’équipe de la permanence en tant que travailleuse sociale. Avant cela, j’ai fait mes études à Louvain-la-Neuve en communication puis en criminologie. Durant mes temps libres, j’étais aussi animatrice chez les scouts, une expérience qui m’a donné l’envie de travailler dans le domaine de la jeunesse. Et me voilà ici !
Dans cet article, je vais parler d’un objet qui est omniprésent dans notre quotidien : le téléphone ! Aujourd’hui, il est devenu un véritable accessoire multi-usage des jeunes. Ils l’utilisent pour envoyer des messages, prendre des photos, jouer à des jeux en ligne, regarder des vidéos, consulter la météo et bien plus encore. Par contre, pour téléphoner, il n’y a plus grand monde qui ose décrocher.
En effet, selon une étude citée par RTL Info, près de la moitié des jeunes de 18 à 25 ans préfèrent envoyer un message plutôt que de passer un appel. Beaucoup trouvent les appels stressants, car il faut répondre directement et parler avec spontanéité. C’est pourquoi la majorité privilégie les réservations en ligne ou les échanges par messages et vocaux.
Cela ne veut pas dire que les jeunes n’aiment pas le téléphone, mais plutôt qu’ils l’utilisent différemment. Pourtant, près d’un sur deux se dit prêt à suivre des cours pour apprendre à être plus à l’aise au téléphone. De mon côté, j’ai moi aussi longtemps été stressée à l’idée de téléphoner, surtout lorsqu’il ne s’agissait pas d’un proche (ami ou membre de la famille). Petite anecdote : quand j’étais plus jeune, avant d’appeler pour prendre rendez-vous chez le médecin ou le dentiste, j’écrivais toujours sur un papier exactement ce que j’allais dire! Aujourd’hui, heureusement, je me sens beaucoup plus à l’aise et je n’ai plus besoin de préparer mes appels à l’avance.
Pour aller un peu plus loin, j’ai fait un petit sondage autour de moi afin de voir si cette tendance se vérifiait 7 vraiment. La majorité des répondants à mon sondage indique utiliser leur téléphone plus de deux heures par jour, certains dépassant même les six heures quotidiennes. Le questionnaire présentait ensuite diverses mises en situation, dans lesquelles ils devaient préciser s’ils répondraient ou non, ainsi que s’ils choisiraient d’appeler.
Les comportements varient selon les situations : deux tiers des répondants refusent de décrocher lorsqu’il s’agit d’un appel masqué, tandis que la quasitotalité répond sans hésitation à un appel professionnel ou à un proche. Ces choix traduisent une hiérarchie claire dans l’importance accordée aux appels selon leur origine.
Lorsqu’il s’agit de communications plus quotidiennes, la préférence va majoritairement vers l’envoi de messages, notamment avec les amis pour des échanges rapides. En revanche, l’appel reste davantage privilégié dans un cadre familial, perçu comme plus direct et chaleureux. Enfin, si certains avouent ressentir une légère appréhension face aux appels, la grande majorité considère qu’ils restent le canal le plus approprié pour aborder des sujets sérieux, ce qui souligne la valeur relationnelle qui leur est encore attribuée.
En résumé, les jeunes n’ont pas abandonné le téléphone, mais ils l’utilisent autrement. Ils préfèrent écrire plutôt que parler, car c’est plus rapide et moins stressant. Pourtant, dès qu’il s’agit d’un appel important ou d’un proche, décrocher reste naturel. Finalement, même si les textos dominent, la conversation garde une place spéciale pour les moments vraiment essentiels.
FAVEAUX Roxanne
Travailleuse sociale




