Beaucoup de parents se questionnent par rapport à leur attitude vis-à-vis de leurs enfants quand ils sont fatigués ou stressés. Les causes de cette fatigue ou stress peuvent être multiples bien entendu.

De plus, quand l’enfant est un bébé qui ne peut pas parler ou un peu plus âgé mais avec beaucoup de difficultés à mettre des mots sur ses émotions, la tâche est encore plus délicate.

Stephan Valentin, docteur en psychologie, a participé à une interview[1] sur le sujet. Voyons sa lecture sur la question.

Il dit qu’en cas de stress, le bébé ressent et comprend très vite les états émotionnels de ses parents et ça, dès sa naissance.

Le bébé va être sensible aux états émotionnels de ses parents mais notamment, de sa mère. Le Dr Valentin donne l’exemple suivant :

« Un bébé ressent par exemple quand sa maman est dépressive. Il fera tout pour la sortir de cet état dépressif en devenant très actif, comme s’il voulait la ranimer ».

Il parle aussi dans cet article de la manière de réagir du bébé aux troubles émotionnels de ses parents. A défaut de ne pouvoir parler, le bébé va parler avec son corps en essayant de rentrer en contact avec ses parents. Le bébé va parler autrement, via des troubles du sommeil par exemple, ou une perte de l’appétit. D’autres manifestations peuvent aussi apparaître comme des crises de cris ou d’autres symptômes. C’est sa manière à lui d’exprimer son propre malaise face aux états émotionnels préoccupants de ses parents.

Pour continuer avec l’exemple de la mère qui souffre de dépression le Dr Valentin dit :

« Dans le cas de la dépression maternelle par exemple, le bébé va essayer de bouger beaucoup ou de rentrer en contact avec sa maman pour la faire réagir. Mais si après des semaines l’état dépressif de la maman ne s’améliore pas, le bébé va lui-même commencer à déprimer car il comprend qu’il n’arrive pas à aider sa maman ».

De là, l’importance d’identifier quand on ne va pas bien et de se faire aider.

Stéphan Valentin conseille vivement aux parents de se protéger eux-mêmes de leur propre stress, c'est-à-dire de rester zen un maximum afin d’éviter de le communiquer à son enfant.

Néanmoins, il insiste sur le fait qu’il ne faut pas se mettre autant de pression en voulant être un parent parfait et vouloir protéger son bébé de tout car l’enfant doit aussi se confronter à la frustration en s’adaptant progressivement.

N’oublions pas que l’enfant doit être confronté à la réalité et ainsi apprendre à gérer le stress dans sa vie afin de devenir un individu indépendant et heureux.

Quand vous sentez qu’il vous manque tout simplement la force, essayez d’assumer cette faiblesse transitoire sans la nier ni vous faire dépasser par elle. N’oubliez pas que quand le parent se permet lui-même d’accueillir sa propre souffrance et se donne les moyens de gérer ses émotions de parent, il s’aide lui-même, ce qui lui permet ensuite de mieux soutenir son enfant.

Bon travail !

Cristina