Les jeux vidéo, de quoi parle-t-on ?

31 Mars 2014

Qui n’a pas des nos jours à la maison un ado qui passe plus de temps devant son ordinateur que devant la télévision ?

Suite à plusieurs situations problématiques que nous avons rencontrées chez nos jeunes d’Inser’Action, nous avons décidé de vous parler dans cet article des jeux vidéo.

Tout d’abord, voyons quelques bons et mauvais points dans les jeux vidéo.[1]

Les jeux vidéo sont principalement la passion des garçons. Pour eux, le jeu est un réflexe naturel qui peut se prolonger bien après l'adolescence. Et rassurez-vous, il n'y a pas que des effets négatifs dans sa pratique, même quotidienne.

C'est bien souvent avec les jeux sur ordinateur que votre enfant débute sa carrière dans l’informatique. Ensuite, bien que souvent pratiqué en solitaire devant son écran, le jeu vidéo permet à votre enfant de se faire des copains. C'est le cas par exemple lors de l'échange de conseils au cours de conversations passionnées dans la cour de l'école. "L'univers du jeu vidéo représente un ciment social, indique Béatrice Copper-Royer, psychologue et co-auteur de "Lâche un peu ton ordinateur !», l'exclure de cet univers, c'est risquer de l'exclure du petit monde de ses copains." Devant la télévision, l'adolescent reste passif. Au contraire, son implication est tout autre dès qu'il est devant sa console de jeux. Imagination, création, réactivité, maîtrise de soi sont des qualités nécessaires.

Néanmoins l’addiction aux jeux vidéo est dangereuse. Un adolescent peut y passer une nuit entière, dormir le jour, et échapper ainsi à toute vie familiale. Il faut dire que la perfection des images et la sophistication du graphisme donnent l'impression du réel. La confusion entre imaginaire et réalité est donc bien présente. Le risque est de réduire considérablement l'imaginaire de l'adolescent, car l'univers du jeu vidéo va distancer celui qu'il pourrait élaborer seul.

Un autre inconvénient provient du changement de structure mentale. Face à son écran, les actions et rebondissements se succèdent à toute allure. Les notions d'effort et d'attente s'en trouvent marginalisées. Conséquence désastreuse : les ados habitués au mouvement hyper intermittent et dynamique de l'écran restent plus passifs devant les images statiques du livre. Du coup, il est remarqué chez ces addictifs un désintérêt pour la lecture. Désintérêt dû à un défaut de concentration.

L’overdose de jeux vidéo peut être symptomatique d'une difficulté à communiquer. Des conseils pour un retour à la vie réelle doivent alors être envisagés.

Voici quelques conseils pratiques afin que votre ado ne se laisse pas envahir :

1 - Fixez des limites dans le temps

Le jeu est la première occupation des 8-12 ans. C'est à ce moment-là que vous devez fixer des "règles du jeu raisonnables pour que cela ne devienne pas pour eux une activité exclusive". Déterminez des horaires précis : le week-end ou pendant les vacances par exemple. Il ne s'agit pas ici d'interdire mais de limiter le temps de jeu afin qu'ils ne tombent pas dans l'excès.

2 – Proposez des alternatives

Les petits de 10-12 ans accepteront très facilement de participer à des jeux de société. Attention cependant, on a quelquefois tendance à prendre la console vidéo pour une excellente baby-sitter.

3 – Attention aux contenus

Les jeux sont conçus pour des classes d'âge bien définies. En conséquence, n'offrez pas à votre fils de 10 ans un jeu prévu pour les enfants "A partir de 12 ou pire, 18 ans". Si le jeu, défini pour une tranche d'âge supérieur, lui a été donné par un copain, dites-lui simplement que vous n'êtes pas d'accord pour l'instant.

4 – Faîtes-lui prendre conscience des idées véhiculées par le jeu

Le jeu vidéo véhicule des valeurs positives (solidarité, héroïsme…) mais aussi plus négatives, notamment la violence. D'autres sont proches à ces deux valeurs comme l'agressivité. Discutez de celles-ci avec eux. Vos enfants ne connaissent pas forcément la portée ou l'importance des sens transmis par le jeu. Ils sont dans un environnement protégé qui les dispense d'avoir à y réfléchir. Donnez votre point de vue.

5 – Instaurez un dialogue

Il est inutile de s'énerver. Donnez-lui bien l'impression que vous voulez instaurer un dialogue.

Voilà quelques petites pistes à mettre à l’œuvre chez vous lorsque l’utilisation des jeux vidéo devient excessive. Encore mieux, anticipez si ce n’est pas encore le cas. Nous sommes bien conscients du fait que ce n’est jamais simple d’instaurer de nouvelles règles à la maison mais on vous garanti que ça vaut le coup.

Tenez-bon !

Cristina




[1] Article Eric Jolly « Jeux vidéo, mon ado est-il accro ?

 

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