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Qu’est-ce que le Trouble Déficitaire de l’Attention ?

31 Mai 2016

 

Le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité plus communément appelé TDA/H est un trouble qui affecte la mise en œuvre et l'organisation ; la vigilance et l'attention soutenue ; l'effort soutenu et la planification ; la mémoire de travail.

En gros, il entraîne des difficultés à contrôler les idées (inattention), les gestes (bougeotte), les comportements et les émotions (impulsivité).

Le terme « trouble »  est utilisé par les médecins quand il y a souffrance du patient ou de son entourage ou quand des altérations significatives du fonctionnement social, scolaire, professionnel ou familial sont mises en évidence.

C’est une pathologie fréquente touchant actuellement entre 3 à 12 % des enfants et 1 à 6% des adultes.

Trop souvent, ceux qui présentent ce trouble sont appelés « hyperactifs ». Cette manière, de nommer la pathologie ne met en évidence que le côté « agitation » or, il n'est pas toujours présent. De plus, cela ne prend pas en considération les problèmes d’attention, plus discrets mais tout aussi dérangeants. En effet, de nombreux enfants, adolescents et adultes présentent un Trouble Déficitaire de l'Attention sans aucune manifestation d'Hyperactivité.

Les personnes atteintes de TDA/H sont principalement perturbées par :
- Les troubles cognitifs attentionnels : distractivité, instabilité des idées, difficultés à s'organiser, oublis et pertes d'objets.
- La désorganisation associée : procrastination (remettre au lendemain), difficulté à commencer puis à terminer les tâches, éparpillement, retards, difficultés avec la notion de temps et la planification des tâches.
- L'impulsivité : difficulté à réfléchir avant d'agir.
- Les difficultés à gérer leurs émotions.

Ces perturbations ont des répercussions autant dans la sphère scolaire ou professionnelle que dans la vie privée.

Les symptômes et leurs répercussions au quotidien impliquent que les personnes atteintes souffrent souvent d'une faible estime d'elles-mêmes et d'un sentiment de sous-performance.

Qui pose le diagnostic de TDA/H ?

Ce sont les pédopsychiatres, psychiatres, neuropédiatres et neurologues qui sont spécialisés dans la prise en charge de ce trouble.

Conséquences du TDA/H[1] :
Si le TDA/H n'est pas pris en charge, de multiples conséquences peuvent survenir.

«Pour la famille : découragement, problèmes relationnels, tensions dans le couple ou avec la fratrie, sentiment pour les frères et sœurs d'avoir moins d'importance que l'enfant atteint, perturbations de la vie familiale, rejet et isolement social, problèmes financiers, augmentation du degré d'inquiétude tant pour les situations vécues au présent que pour l'avenir scolaire, professionnel et social de l'enfant atteint, stress, anxiété, sentiment d'incompétence des parents, etc.

Pour l’enfant : difficultés scolaires (résultats inférieurs aux compétences, remarques, temps excessif passé à faire les devoirs, etc.), relations difficiles (avec les amis, les parents, la fratrie, l'enseignant), rejet et isolement social, prédisposition élevée aux blessures accidentelles, sommeil perturbé, découragement, perte de motivation, dépression, troubles anxieux, faible estime de soi, etc. 

Pour l’adolescent : difficultés scolaires (mauvais résultats, retenues, renvois, phobie scolaire, décrochage, moins de chance de faire des études supérieures, etc.), relations sociales difficiles (difficultés pour établir ou maintenir des relations sociales, à être accepté dans un groupe d'amis, etc.), recherche de comportements à risques, comportements déviants ou dangereux, opposition à l’autorité, activités sexuelles précoces, multiples partenaires, plus de risque de vivre une grossesse non désirée, plus de risque d’abus ou de dépendance à une substance, et ce plus jeune que ses pairs, faible estime de soi, etc.

Pour l’adulte : prise de décisions impulsives, plus de risque d’être impliqué dans un accident automobile et d’être responsable de celui-ci, mauvaise gestion financière, relations familiales, professionnelles et sociales difficiles, plus de grossesses non planifiées que chez les pairs, risque d’abus de substance et de tabagisme, risque de s'engager dans des comportements antisociaux, tendance à s'engager dans des comportements sexuels à risque, mauvais rendement et faibles accomplissements au travail, plus susceptible de perdre, de changer fréquemment ou de ne pas avoir d'emploi, faible estime de soi, taux de divorce plus élevé, risque de dépressions, etc.

Traitement :

Les conséquences d'un TDA/H non traité sont telles que le traitement et la prise en charge du patient se révèlent indispensables.

Il est impossible de guérir le TDA/H, mais il est possible de limiter les symptômes et mettre en place des stratégies visant à mieux appréhender le trouble et à modifier les comportements pathologiques.
Famille, médecins, psychologues, professionnels de la santé et de l'éducation ont chacun un rôle à jouer pour aider le patient à gérer son TDA/H.

La compréhension, l'éducation et le soutien constituent en effet les premières étapes du traitement.

Il est important tant pour la personne atteinte que pour ses proches de savoir que les difficultés rencontrées font partie d’un syndrome connu et traitable.

Dans de nombreux cas, le diagnostic en soi est déjà d'un grand bénéfice pour le patient. Savoir qu'il est atteint d'un trouble, d’une condition médicale reconnue et qu'il n’est ni « paresseux », ni « fou » ou « stupide », est une première étape importante du traitement.

Pour apprendre à gérer au mieux son TDA/H, le patient (quel que soit son âge) doit comprendre comment ce trouble l'affecte.

La communication avec les enseignants est également très importante ainsi que l’information car il y a plusieurs aménagements parfois très simples à mettre en place afin d’améliorer les conditions de travail de l’enfant ou adolescent.

Toutes ces infos proviennent du site de l’asbl TDA/H Belgique, vous pouvez y trouver un tas d’informations sur le sujet : http://www.tdah.be/tdah/.

Coralie

Assistante sociale

 

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