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Il n’est pas rare pour nos éducateurs de devoir rappeler le cadre éducatif, les règles à respecter au sein de nos activités, aux enfants accueillis durant la semaine. Dans certains cas, nous sommes obligés de marquer un « non », de poser nos limites par une sanction, une réparation. Que ce soit à l...

Pour l’instant à Inser’action, nous réfléchissons beaucoup sur le passé et le présent. Deux preuves parmi d’autres : nous avons participé à une journée associative organisée par le Sima dont le thème était : « Entre hier et aujourd’hui, 1001 voi(es)x de la diversité à Saint-Josse », et la...

L'enjeu des jeux

31 Décembre 2014

Une fois n’est pas coutume, en l’absence de Céline, j’ai animé son atelier « jeux de société » avec Fanny (stagiaire).

Le jeu, particulièrement apprécié des enfants, la « bonne paie » était au programme. Je m’installe, étudie les règles, tout en sachant que les enfants les connaissent mieux que moi. Les participants arrivent, le (faux) argent est distribué ainsi que les pions. Le jeu peut commencer.

J’anime pour la première fois cette activité. Quand je pense à « jeu », je pense comme le Larousse : qu’il s’agit d’une « activité d'ordre physique ou mental, non imposée, ne visant à aucune fin utilitaire, et à laquelle on s'adonne pour se divertir, en tirer un plaisir ».

Or, je me suis vite rendu compte que pour certains jeunes, ce jeu n’est pas synonyme de plaisir ou de divertissement mais plutôt de l’ordre de la compétition où la défaite est proscrite.

Je me retrouve face à un jeune qui est crispé, tendu, qui cherche toutes les astuces, même la triche, pour engranger un maximum d’argent, se débarrasser de ses factures et ainsi de s’assurer la victoire. Une dispute a failli éclater car un autre jeune a pris un billet de trop et de ce fait se retrouvait premier au classement.

Pourquoi cette activité ludique et collective s’est transformée en compétition acharnée ?

Certains enfants se mettent une pression : si je perds, je risque de décevoir, de ne pas être reconnu, d’être « perdant ». Perdre signifie « cesser de posséder » ou « être privé de quelque chose ».

Pour un enfant, perdre lui donne l’impression de décevoir. Sa frustration reflète son incapacité à faire les choses correctement, en l’occurrence à gagner dans ce cas.

Il est cependant important de faire accepter l’échec à l’enfant car celui-ci participera à son développement. Il est essentiel de mettre en avant que la défaite n’est pas un signe d’infériorité et que la victoire n’est pas synonyme de supériorité. Accepter la défaite est nécessaire. Pour se faire, il est  important de favoriser les jeux en réseau, en collaboration. Avec un objectif commun, une relation d’entraide est censée se développer et permettre à l’enfant de ne plus se comparer sans cesse aux autres[1].

Pour cela, il faut favoriser le fait que l’on joue pour s’amuser, pour passer un bon moment avec ses copains… On joue pour jouer pas que pour l’issue du jeu.

Il est également important de ne pas laisser expressément un enfant tout le temps gagner pour éviter un sentiment de toute-puissance. De même, il ne faut pas qu’il perde toujours sans quoi il se désintéressera rapidement du jeu. Il faut donc trouver un bon équilibre, respecter et appliquer les règles du jeu et valoriser la victoire mais également la défaite… On a perdu mais on a bien joué quand même…

 Steve

Responsable Pédagogique




[1] Francine Ferland, ergothérapeute, « Bien grandir », octobre 2007

 

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