Fixez les limites

30 Novembre 2019

Pour ce mois de novembre, j’ai choisi d’aborder la thématique des règles et des limites si importantes pour nos enfants.
Pour introduire ma réflexion, je souhaite reprendre une partie de l’article « Les limites aident à grandir » paru sur le site Yapaka.be. « Dès sa naissance, l’enfant a besoin d’un cadre et de limites autant que de liberté et d’autonomie. Cette réalité de limites et de frustrations se prolonge tout au long de la vie. Elle s’impose entre autres afin de réguler besoins, désirs, réalités… composantes inhérentes à la condition humaine. »  L’enfant, pour se construire, a donc un besoin de limites. Ces limites ne sont pas uniquement celles que la loi nous impose. Ce sont également les limites que les parents peuvent (doivent ?) mettre en place avec leurs enfants.
Je suis moi-même papa d’une petite fille. Je vous l’accorde, il est parfois très difficile de tenir les limites fixées. Nous pouvons avoir peur de faire de la peine à notre enfant, qu’il soit triste ou qu’il ne bénéficie pas des mêmes plaisirs que les autres. C’est limites sont pourtant primordiales pour la construction de l’enfant. Elles permettent une certaine régulation entre ces désirs et ses devoirs. L’enfant doit, dès son plus jeune âge, comprendre qu’il est impossible de combler tous ses désirs. Cette frustration, apportée par la fixation de limites, va s’estomper au fil du temps.
Dans l’instant présent, nous pouvons nous dire qu’il n’est pas grave que l’enfant dépasse la règle ou la limite que nous lui avons fixée. Elle ne porte, en effet, pas forcément une conséquence directe. Par contre, sur le long terme, l’enfant à qui nous n’aurons pas fixé de limites et qui n’aura pas connu la frustration développera certainement beaucoup plus de difficultés à vivre en communauté. Je vais vous donner un exemple simple. Je donne, parfois, un peu d’argent à ma fille pour qu’elle puisse s’acheter ce qu’elle souhaite quand nous nous rendons au magasin. Dans le premier magasin, ma fille flashe sur une petite poupée. Elle souhaite l’acheter avec son argent. Je lui rappelle, qu’après ce magasin, nous nous rendrons dans un second magasin et que si elle dépense tout son argent, elle ne pourra plus rien acheter. Elle se montre sûre d’elle et achète la poupée. Nous nous rendons ensuite dans le deuxième magasin. Une fois devant le rayon jouet, elle y voit la corde à sauter qu’elle recherche depuis un bon moment. Elle me demande de lui acheter. Je lui réponds que non, qu’elle le savait avant d’entrer dans le magasin. Elle pleure mais je ne lâche rien. Je pourrais très bien lui acheter la corde à sauter. Mais si je le fais, j’accepte qu’elle dépasse la limite. Si la limite est dépassée, celle-ci disparaitra et chaque fois que nous nous rendrons au magasin j’aurais droit aux mêmes pleurs pour obtenir ce qu’elle souhaite.
Sur le long terme, par contre, j’espère apprendre à ma fille qu’il n’est pas possible d’obtenir tout ce que l’on souhaite dans la vie.
Suivant cette logique, j’estime qu’il est parfois maltraitant de répondre à l’ensemble des désirs de l’enfant. Même si cette manière de faire ne démarre certainement pas d’un mauvais sentiment, cela peut avoir des conséquences néfastes sur son évolution. 

 

Mais attention, les limites se doivent d’être appropriées. Il ne sert à rien de fixer des limites si nous savons, pertinemment, qu’elles seront dépassées et qu’elles ne serviront pas à la construction de l’enfant. Nous pouvons toujours questionner la règle et la modifier si elle semble obsolète et sans apport. La règle doit toujours bénéficier à l’enfant ou/et à la vie en société.
La fixation d’un cadre est également très importante dans la construction de l’enfant. Le cadre permet à l’enfant de se créer des repères. Sans cadre, il peut vite se sentir seul et ne pas savoir comment faire face à ses difficultés. Dans notre société, il est de plus en plus souvent question de demander l’avis du jeune pour les questions qui le concerne. Je pense que cette réalité à ses avantages mais également ses inconvénients. Etant, comme tout le monde, passé par l’adolescence, j’estime qu’il n’est pas toujours facile de choisir soi-même à cette période ce qui est le mieux pour nous. L’enfant ou le jeune doit toujours pouvoir se sentir soutenu et en sécurité.   
Par contre, j’accorde une importance capitale aux besoins d’autonomie et de liberté qu’a l’enfant. L’idée du cadre et des limites discutée plus haut ne doit pas rester figée. Il doit, sans cesse, être en mouvement. Il doit s’adapter à l’âge de l’enfant et à la maturité dont il fait preuve. Au fil de l’évolution de l’enfant, il est important de l’accompagner dans le développement de son autonomie. Le maintien, envers et contre tout, des règles strictes peut apporter la sécurité mais également la dépendance. Je pense que le plus grand travail d’un parent est d’adapter son éducation en fonction du contexte et de l’évolution permanente de son enfant. Il faut, au fur et à mesure, qu’il apprenne à faire les choses seul. Nous apprenons de nos erreurs. Il faut donc parfois laisser un peu de lest à notre enfant pour qu’il puisse ensuite développer ses propres compétences.

 

Félix
Educateur

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